Cellule





Cellule I 
2013
Cire d'abeille, plastique.
© Mélanie Pottier



Cellule I et Cellule II sont des tests. Elles témoignent de mon intérêt pour la cire d'abeille et constituent une première expérimentation. Chaque cocon de cire visible à la surface des volumes est une cellule abritant une future reine (à l'état larvaire) ainsi que sa nourriture (la gelée royale). Naturellement la formation de ce type de cellule est rare puisqu'elle correspond à la création d'une nouvelle reine. En effet, on compte une seule reine par ruche (80 000 abeilles). Cependant, les apiculteurs provoquent la formation de ce type de cellules afin de pouvoir récolter la gelée royale. Pour cela, il est nécessaire de rendre une partie de la ruche orpheline et d'y placer des ébauches de cocons abritant chacune une très jeune larve ainsi qu'une goutte de gelée royale. Les abeilles nourrices, trompées, feront alors arriver à maturité ce processus de production. Mais une fois la gelée royale récoltée par l'apiculteur, chacune des cellules de cire deviendra un déchet.
Mon intérêt pour la cire d'abeille et particulièrement pour les cellules royales ne se limite pas seulement aux propriétés esthétiques du matériau, mais d'avantage à sa formation. Ainsi les cellules révèlent un caractère extrêmement minutieux et précieux. La production de Cellule I et Cellule II s'inscrit dans un même type de formation. Chaque cellule royale est assemblée une à une sur une structure synthétique elle-même très fragile. Cellule I et Cellule II présente donc un double processus de production ; depuis l'intérieur d'une ruche à l'atelier.